Vuelt Independencia Nacional Etape 8

La dernière, mais non la moindre !

1/03/2015

Avec la huitième étape, un circuit urbain de 6km très proche d’un critérium, l’équipe termine sa première Vuelta Independencia Nacional.

Étienne Samson nous raconte :

Malgré mon crash de la veille, j’ai pu prendre le départ. Les premières accélérations du circuit plat et rapide ont été assez douloureuses et, pendant un certain temps, je ne pensais pas pouvoir passer au travers. Au fil des 16 tours, l’adrénaline montait et j’allais de mieux en mieux. Le plan était simple, on refait le sprint de l’étape 7, sans se répandre sur le fil d’arrivée. Avec un peu plus de la moitié de la course passée, mon sprinter a une crevaison. Alors qu’il descend du peloton de la droite, je lui crie pour lui donner ma roue, mais je suis complètement à gauche et finalement la caravane revient. Erreur tactique, on doit apprendre à garder le contact. Simon ne pourra jamais revenir sur le peloton.

Plan B, je vais sprinter, même amoché. Sur un sprint vent de dos, je m’en sors bien en temps normal. Plus que quelques tours à faire, on esquive un livreur de pizza sur le parcours, il n’a pas l’air d’être inquiété qu’une bande de 105 cyclistes le dépasse en trombe dans un virage. La zone de ravitaillement est un champ de bataille, on va trop vite pour attraper les bidons et ils explosent à chaque fois qu’un coureur essaye d’en prendre. On se fait même bombarder, une équipe a eu la brillante idée d’essayer de lancer les bidons dans le peloton pour que les coureurs les attrapent. Évidemment, c’est un échec, tout le monde hurle dans le peloton et c’est le bordel pour esquiver les bidons qui tombent du ciel. On sourit, on en a vu d’autres.

La fin approche, la vitesse augmente. Dans un virage, deux gars de IRT se font éjecter du circuit et se retrouvent dans le trafic, du côté gauche du terre-plein qui nous sépare de la circulation. Ils esquivent la circulation, sautent pour revenir dans la course 500m plus loin, ce qui cause un bel accident. On en a vu d’autre.

Dernier tour, je suis près d’Adam, Kevin et Sam, le couteau entre les dents. Trois virages et on va sprinter. J’accélère pour garder la tête du peloton, puis c’est la merde. Les rayons de ma roue arrière se mettent à exploser en rafale. Probablement endommagé la veille. Je garde l’équilibre, je pose pied à terre, et je marche jusqu’à la ligne. Pour une troisième arrivée.

C’est ainsi que se termine notre Vuelta, les 84 kilomètres de l’étape auront été à l’image de notre tour, des gars plein de volonté, avec une bonne forme, mais frappés de plusieurs pépin. On va devoir apprendre, plus de cohésion au sein du peloton, plus de communication pendant la course. Côté organisation, une telle course est un immense défi pour une petite équipe comme la nôtre. Il va falloir se réorganiser pour éviter les problèmes de mécanique et de logistique, mais on va y arriver. Ce qui compte, c’est qu’on est tous confiants de pouvoir réussir quelque chose de bien, on est proche, on le sent et surtout, on aime ce qu’on fait et on est prêt pour la saison !

Résultats

Adam Carr – 27e
Kevin Archambault – 47e
Samuel Blanchette – 62e
Étienne Samson – 101e
Simon Ouellet – 103e

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