Vuelta Guatemala Étape 4

Une fin prématurée

29/10/2015

Une grosse étape de montagne attendait Étienne Samson et l’équipe canadienne pour cette quatrième journée de course à la Vuelta Guatemala.

« La quatrième étape partait de San Lucas vers Tecpan pour un total de 150 km rock and roll dans les montagnes. Toute l’étape était en altitude (2000 à 2600 m), en terrain de moyenne montagne. Grosse ambiance au départ, on traverse plusieurs régions urbaines et ça brasse, feux d’artifice, pétards, canons à confettis. Pour ma part, c’est dans mes jambes que ça brasse le plus, ça pince dans mes cuisses, je ne suis clairement pas remis de mon étape de fou de la veille. »

« Je contribue tout de même à l’effort d’équipe, quelques tentatives d’échappées jusqu’au premier sprint intermédiaire (que je passe en tête, question d’éviter les chutes). Une des tentatives d’échappée passe d’ailleurs proche de se concrétiser, mais l’équipe du maillot jaune la juge trop dangereuse et nous ramène. »

« Premier KOM, ça se gâte, mes jambes ne se sont pas activées. Je donne tout ce que j’ai pour basculer dans le peloton, plusieurs autres coureurs décrochent. Je me dis que je vais me refaire une santé dans la descente, mais y’en a pas de descente. Après le sommet, ça continue à monter, plus doucement. Je suis cuit et je décroche. La commissaire en chef me fait signe de la main du genre au revoir et bonne chance du haut de sa voiture. »

« Je roule comme je peux, en attendant que les gars décrochés avant moi reviennent. Je sais que mon coéquipier Guillaume Boivin a été décroché ainsi que plusieurs autres. Je me fais passer par quelques uns qui profitent légèrement de l’aspiration d’un camion, du genre 80 km/h, puis un autre, puis notre voiture d’équipe arrive. »

« -Moi à notre directeur sportif : Où est Boivin, il est proche ?
-Notre directeur sportif : eh…
-Guillaume (que je n’avais pas vu assis dans l’auto) : Salut man »

« Bon, ça a l’air que je suis seul au monde. La voiture balai se place derrière moi, je roule un bon 30 km seul, puis j’en peux plus. Mes jambes sont lourdes, je surchauffe, j’en ai plein mon %$#& et j’abandonne. Il me restait encore 90 km à faire seul dans les montagnes. »

« Fin de la Vuelta pour moi, début du tourisme. Je suis allé dans un marché public malade en fin de journée ! »

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