Vuelta Guatemala Étapes 1 et 2
Des débuts avec l’équipe canadienne
26-27/10/2015
Étienne Samson fait ses débuts cette semaine avec l’équipe canadienne dans le cadre de la Vuelta Guatemala. Une course par étapes de calibre UCI 2.2 ayant lieu du 26 octobre au 1er novembre 2015. 7 étapes sont au menu : un long contre-la-montre de 43 km, puis six étapes en ligne d’environ 120 km de moyenne, pour un total de 784 km en une semaine.
Étienne nous raconte :
Première étape
« La Vuelta Guatemala prenait le départ lundi avec un contre-la-montre individuel de 43 kilomètres. Plutôt raide comme départ. Direction Puerta San Jose, sur la côte de l’océan Pacifique. Au départ, il y a environ 10 km de descente en faux plats, suivis d’une alternance de faux plats montants et descendants. Première journée où j’ai eu chaud pour vrai, le contraste de température avec les régions en altitude est intense. En bref, j’avais devant moi 43 km de vent de face avec de la bonne descente, sans équipement de TT, mes attentes étaient assez limitées. »
« Je décolle à bloc, pour me tester un peu. Après 8 km, je dépasse le gars qui partait 1 minute devant moi, équipé avec vélo de TT, roue pleine et tout le gros setup. Je pense qu’il a eu une bonne surprise de me voir le dépasser dans une descente. Après environ 20 km, je rattrape un deuxième gars, aussi équipé pour le TT. Ciao !
« Un peu plus loin, après environ 25 km, mon niveau d’énergie commence à diminuer et je surchauffe. La vapeur me sort par les oreilles. Je me fais rattraper par un gars avec 10 km à faire. Je donne ce qui me reste, mais je perds de plus en plus ma cadence initiale. On arrive en ville, dos d’âne à sauter, virages sur des pavés, un gars qui me coupe en moto et puis c’est enfin fini. »
« Le gars qui m’a dépassé fini 3e. Je suis 29e, probablement premier des gars en vélo de route. Correct. Guillaume Boivin, mon coéquipier, termine avec une surprenante 2e place, avec un vélo de TT trouvé le matin même, pas essayé, équipé de Osymetric qu’il n’a jamais roulé. Machine ! »
Deuxième étape
« Deuxième étape (mardi), départ de Guatemala (ville) en direction de Teculutan (bonne chance pour le prononcer). 115 km à faire, plus 9 km de départ contrôlé. Les premiers 30 km sont tout en descente sur l’autoroute. On est plusieurs de Team Canada à tenter l’échappée, mais c’est un peu futile tellement le peloton descend rapidement. »
« Finalement, une échappée de deux gars part dans une petite montée, puis trois autres dans un replat. On s’est fait avoir. L’équipe du maillot jaune, Cable DX, des locaux, tente de mette le tempo, mais ils manquent considérablement de puissance, étant une bande de petits indigène Maya de 4’5″ à 105 lbs mouillés. Pour s’aider, ils ont tous des maillots trop grands… »
« On les laisse chasser dans les montées et le plat et on prend la relève lors des descentes. On espère tous un finish au sprint. L’étape comporte tout de même 4 ascensions de catégorie 3. Des côtes d’environ 3 km quand même éreintantes. La dernière est à 14 km de l’arrivée. Notre capitaine, Boivin, nous donne la consigne de partir notre chasse au sommet du dernier KOM, si l’échappée est à 1 minute ou moins. »
« On passe la bosse avec 1 minute et 45 secondes de retard. Je décide d’y aller pareil. Gros effort au sommet pour basculer en tête, je tire le peloton dans la descente, à bloc. Je ne m’en rends pas compte, mais à ce moment, nos sprinters sont largués et tentent de revenir. Je passe le relais au pied de la descente. Les gars reviennent et je retourne m’arracher devant. »
« On revient sur deux gars. Malheur, il en reste trois devant. Moment d’hésitation, notre directeur sportif vient nous crier après. On reprend la chasse, cette fois toute l’équipe s’y met. Rien n’y fait. »
« On arrive au dernier kilomètre, virage à droite serré dans une rue de pavés en état assez lamentable, trois cent mètres après un autre virage à 120 degrés encore pire, ma roue arrière perd le contact et je dérape. Je frappe un pygmée, ce qui me remet en ligne et je fonce. C’est le bordel, route défoncée, foule hurlante, chemin étroit. Un de nos jeunes, William, franchit la ligne 9e. Je suis 20e. Les gars que je suis sensé leader sont en arrière. Dur de rester organisés dans un pareil bordel. »
« Mercredi, première étape de vraie montagne. »