Costa Rica Stage 12

La dernière, mais non la moindre !

29/12/2013

Etienne Samson participe présentement à la Vuelta Costa Rica avec l’équipe composite 1% For the planet.

 

Aujourd’hui, j’ai terminé la Vuelta ! Enfin, ça n’aura pas été du gâteau. La dernière étape couvrait 162 kilomètres pour le retour vers San Jose, traversant le Cerro de la Muerte et son sommet à 3200 mètres d’altitude.

En gros, nous commencions sur un 25 kilomètres de plat où, pour des raisons inexpliquées, tout le monde s’excitait et voulait partir en échappée. Pas moi. Ensuite, boom, la montée commençait, pour 45 kilomètres, sans un seul moment de répit. Au début, j’étais le dernier coureur, la voiture-balai me suivait. Puis, j’ai rejoint mon coéquipier Anton, un Russe et un Cubain. Ensuite, nous avons commencé à rattraper des zombies de l’échappée, qui payaient leur départ trop rapide. Enfin, plus de voiture-balai avec sa maudite sirène ! Nous avons rejoint un autre de mes coéquipiers, Gavriel. Après 2 heures de montée, 2400m d’altitude, la fatigue commençait à rentrer et, pourtant, il nous en restait encore pas mal.

Soudainement, ma roue arrière a rendu l’âme et s’est désintégrée. Vive la Chine ! Ce n’est sûrement pas parce que je pousse trop fort ! Le temps de changer ma roue, j’ai perdu mon gruppetto. Ensuite, j’ai perdu mes énergies à revenir sur eux. Rendu dans le coin des 2800m, je voyais des étoiles et j’avais le vertige, ça commençait à merder solide. Je me suis accroché et nous avons fini par atteindre le sommet. Notre groupe était alors rendu environ à une douzaine de gars.

Puis, c’était la descente. Moi qui pensais avoir la vie facile… La route était maganée, les virages imprévisibles, avec un gros vent de face. Je forçais à peu près autant dans la descente pour suivre mon groupe que pour monter. Nous avons dépassé pas mal de monde. À un certain moment, j’étais dans la roue de Kovalev (oui, comme le joueur de hockey !). Celui-ci a raté sa courbe et nous avons tous passé proche d’y rester. Alors que je pensais être ok, je me suis rendu compte que j’avais une crevaison… J’ai fait le piquet sur le bord de la route pendant un bon 15 minutes. Finalement, les Russes ont changé ma roue et j’ai pu reprendre ma route.

La journée a été interminable ! J’ai rejoint un Mexicain, complètement cuit, pire que moi, alors j’ai continué tout seul. Enfin, 25 kilomètres à faire, un peu d’espoir ! J’ai finalement passé la ligne solo, 10 minutes derrière mon gruppetto. ENFIN ! La foule à l’arrivée était impressionnante. Tout le monde voulait me féliciter, me taper dans le dos, etc. C’était comme ça pour chacun des coureurs. Impressionnant comme les gens apprécient les cyclistes et surtout, les efforts pour compléter une Vuelta.

Demain, retour au pays des gens qui sacrent quand je m’entraîne et qui me disent de me tasser du chemin, yeah !

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