Challenge de l’Est

3 médailles sur piste

5-6/09/2015

Le décor est planté, sous une chaleur de plomb, c’était littéralement dans un four sur mode grill que s’est déroulé le Challenge de l’Est du Canada sur Piste, la fin de semaine dernière à Bromont. Après quelques tests de braquets et de trajectoires vendredi, tout était fin prêt pour la bataille dans les épreuves de sprints pour les coureurs de l’équipe Norco/Premier Tech propulsée par ChewPOD. Deux représentants : Louis-Charles Lacroix et Fabien Lamaze, coureur du volet Maître.

Le samedi matin commence par un 200 m lancé, qui sert de qualification pour les phases finales du tournoi de sprint. Cette épreuve se déroule sur 3,5 tours de 250 m, où les 2,5 premiers tours servent à acquérir un maximum de vitesse. Souvent plus de 65 km/h en vitesse de pointe. Ce n’est pas un exercice aussi simple qu’il n’y paraît. Il ne faut pas aller trop vite dans les tours de chauffe sinon l’endurance et compromise. Il faut prendre la bonne trajectoire pour atteindre la vitesse maximale tout juste au départ du chronomètre. Un trop gros braquet peut compromettre la résistance à l’effort. Un trop petit, quant à lui, conduira à une mauvaise synchronisation du mouvement de pédalage, très inefficace.

Louis-Charles, pour son 2e 200 m lancé à vie, a très bien exécuté les tours de chauffe en montant graduellement sur le haut de la piste et en prenant une trajectoire parfaite. Il est entré très vite dans le premier virage, mais s’est fait surprendre par la force centrifuge en sortie de virage, le faisant sortir du couloir de sprint, ce qui lui a probablement coûté environ 0,5 seconde. Dommage, ce petit manque d’expérience lui a coûté la qualification pour le tournoi sprint, avec un temps de 12,64 secondes. Fabien, malgré une trajectoire moins belle d’entrée de virage, a signé le premier temps, en 11,960 secondes.

Lors de la demi-finale, Fabien arrive à bien manœuvrer son opposant et fait parler sa pointe de vitesse. Puis, en finale, un manque d’adhérence de la roue arrière dans un virage le déstabilise et son opposant en profite pour lancer son sprint. Dans le 2e sprint, son adversaire part de loin (500 m). Fabien arrive à recoller et reste calé dans sa roue jusqu’à 150 m. Sans difficulté, il décolle au sprint et distance son adversaire, mais le moteur coupe à 40 m de la ligne (fatigue nerveuse/musculaire). Dommage, elle était pourtant dans la poche cette manche. Conclusion de la journée, une belle deuxième place.

Louis-Charles, après la déception du matin, se lance dans l’après midi à l’assaut du 4 km poursuite. Ici, on parle bien de l’enfer pour les cyclistes. Une agonie qui dure environ 5 minutes. Avec un temps de 5:09,767, c’est un record personnel pour Louis Charles, avec une amélioration de 15 secondes sur sa précédente marque !

Le dimanche commence très raide, par la plus dure des épreuves, le 1 km départ arrêté. Comme la veille, Louis-Charles se fait surprendre à deux reprises en sortie de virage par la force centrifuge et réussit de peu à éviter la chute. Malgré ces erreurs, il fait un temps honorable de 1:14,071. Fabien, lui, est parti très fort. Il a eu le meilleur premier tour, en 20 secondes, suivi d’un deuxième tour très rapide, trop rapide. Il a littéralement explosé dans son quatrième tour. Dommage il aurait pu améliorer son record personnel, mais doit se contenter d’un temps de 1:12,241.

Après une courte pause, c’est reparti pour l’épreuve du keirin. Originaire du Japon, cette épreuve se déroule sur 8 tours de piste de 250 m derrière un derny (petite moto). C’est un départ arrêté groupé pour la finale de 5 coureurs. La moto passe à côté des coureurs à 35 km/h et la lutte féroce s’engage pour le positionnement derrière la moto. Lors des 5,5 tours qui suivent, les coureurs ne doivent pas dépasser la moto. Elle augmentera progressivement la vitesse jusqu’à 50 km/h et les fauves sont lâchés à 2,5 tours de l’arrivée (environ 600 m). Louis-Charles est dans la roue de Fabien et Fabien est en 3e position derrière la moto. Ils  sont aux aguets à 200 m de la ligne. Fabien décolle tellement fort que Louis Charles n’arrive pas à suivre. Il passe le deuxième coureur comme une balle, puis le premier dans le dernier droit, pour gagner par une roue d’avance. Louis-Charles, qui a tenté de suivre l’initiative de Fabien, parvient à gagner la troisième place.

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